Bandeau du site 70.lavieduvillage.fr

70.lavieduvillage.fr

N° PA00102163 - Château

Mis à jour le 16-05-2023
Ecole
Adresse :
3 rue du Château
 
70190 Fondremand
Coordonnées GPS :
Fiche officielle
Source :
recensement immeubles MH
Propriétaire :
propriété d'une personne privée ; propriété de la commune
Siècle :
12e siècle ; 4e quart 15e siècle ; 1er quart 16e siècle ; 17e siècle
Date :
2004/05/26 : inscrit MH ; 2015/10/06 : classé MH
Contact :
mediatheque.patrimoine@culture.gouv.fr

Détails :

Le château en totalité, y compris l'enceinte du bourg (cad. C 15, 17, 21 à 25, 85, 87, 1100, 1101, 1110) : inscription par arrêté du 26 mai 2004

Historique :

"Du château médiéval subsiste en élévation la tour ou donjon qui pourrait dater du milieu du 12e siècle. De plan rectangulaire composée de deux niveaux de deux salles voûtées en berceau et un vaste volume libre où se distinguent trois niveaux jadis planchéiés. Le donjon occupe l'angle ouest d'une cour que borde à l'est un bâtiment construit vers la fin du 15e ou le début du 16e siècle qui conserve plusieurs pièces voûtées sur croisée d'ogives et cheminées monumentales. Partiellement réaménagé aux 18e et 19e siècles. Au nord, des écuries néo-gothiques ont été construites au début du 20e siècle. £Au nord du château s'élève le Château-Gaillard, comprenant un logis du 16e siècle et une grange du 19e. Au 19e, le Château-Gaillard a été relié au château par un quinconce de tilleuls, principal élément subsistant de la création d'un jardin potager. £Fondremand est un des plus anciens sites castraux du département avec Beaujeu et Oricourt. Une étude archéologique a été menée par Vianney Muller de l'Université de Lorraine, intitulée ""Etude archéologique du bâti de la tour seigneuriale de Fondremand"", étude réalisée avec le concours de l'Association Nord-Est Archéologie et soutenue par le Conseil Général de Haute-Saône et la DRAC Franche-Comté. Le site est désormais mieux connu, en particulier le donjon qui fait l'objet du classement de 2015. La tour actuelle a été construite autour de 1380 dans le contexte du renouveau des tours-résidences de la seconde moitié du XIVe s. Cinq phases sont identifiées dans l'évolution du bâtiment : la deuxième à la fin du XVe s. avec la construction de la tour d'escalier, la troisième qui couvre la période moderne, avec notamment une réfection de la charpente, et l'élargissement de certaines baies. La quatrième phase du début du XIXe s. voit une intervention sur les murs de refends et les planchers de la tour, et la dernière de la fin du même siècle, correspondant à la période de renouveau d'intérêt pour le Moyen Age qui porte sur la rénovation de l'intérieur de la tour. Le rapport précise qu'aucun élément fiable ne permet de mettre la tour en relation attesté dans les documents d'archives dès la fin du XIIIe s. En l'état actuel des connaissances, il faut considérer que ces textes désignent un bâtiment antérieur et disparu. Les nombreux plans qui illustrent le propos permettent de prendre la mesure de la répartition des volumes au sein de cette tour aux dimensions peu communes (21m x 14m).£La tour maîtresse est un monument à l'intérêt incontestable car - des archaïsmes dans la construction du donjon témoignent de ""l'évolution non linéaire des styles et la persistance de modèles anciens ou, si l'on préfère, de la lente diffusion des innovation formelles"" comme le voûtement des deux premiers niveaux, l'assise des cheminées sur les murs extérieurs et non sur les murs de refends, la présence d'escaliers intrapariétaux... autant de singularités compte tenu de la période de construction du monument et qui ont pu étayer la datation primitive de cette tour au XIIe s. ; - des intérieurs assez bien préservés ; utilisée comme résidence dans ses parties hautes jusqu'au XVIe s. la tour maîtresse est probablement délaissée comme habitation par la suite au profit des autres constructions du site. ""La bonne conservation des vestiges et l'occupation relativement limitée à l'époque moderne fournissent de plus un édifice cohérent et homogène."" £ Cette tour-résidence nous livre ""à la fois une belle leçon sur le prisme déformant de la documentation écrite et un jalon archéologique pertinent sur les manières de bâtir dans la noblesse intermédiaire à la fin du Moyen Age. (sources : C. Piel, 2015, Muller, 2014)"